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Développer le parc national de Cross River en tant que site du patrimoine mondial de l’UNESCO
En 2020, les deux divisions du parc national de Cross River ont été déclarées par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme étant la réserve de biosphère d’Oban et la réserve de biosphère d’Okwangwo. Les réserves de biosphère promeuvent des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable et sont destinées à être des zones d’apprentissage pour le développement durable dans divers contextes écologiques, sociaux et économiques. Elles sont des sites permettant de tester des approches interdisciplinaires pour comprendre et gérer les changements et les interactions entre les systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité.
S’appuyant sur des plans d’action régionaux pour le gorille de Cross River et le chimpanzé Nigeria-Cameroun, la Wildlife Conservation Society (WCS) encourage la collaboration transfrontalière en matière de conservation entre le Nigeria et le Cameroun depuis 2009. Plusieurs ateliers de parties prenantes ont été organisés pour renforcer la coopération transfrontalière entre les deux pays. La WCS et d’autres organisations travaillent actuellement à relier les deux réserves de biosphère de l’État de Cross River au Nigéria aux réserves de biosphère du Cameroun afin de créer une seule réserve de biosphère transfrontalière qui serait connue sous le nom de Réserve de biosphère de Cross River-Korup-Takamanda (CRIKOT). Outre la création d’une réserve de biosphère transfrontalière, nous avons également travaillé à la création d’un site transfrontalier du patrimoine mondial. Partant du principe que certains lieux sur Terre ont une valeur universelle exceptionnelle et devraient, à ce titre, faire partie du patrimoine commun de l’humanité, l’UNESCO aide à identifier les sites du patrimoine mondial et à en assurer la sauvegarde pour les générations futures. Le CRIKOT a été ajouté à la liste indicative des biens du patrimoine mondial en 2020 sur la base de la valeur universelle exceptionnelle de la région. Il existe une forte volonté politique dans les deux pays de créer un site transfrontalier du patrimoine mondial, bien qu’un projet d’Accord-Cadre de Coopération entre les deux pays n’ait pas encore été signé. Les documents requis pour la proposition d’inscription du CRIKOT au patrimoine mondial ont été entamés, bien qu’un travail important reste à faire, notamment la définition des limites du site, un examen préliminaire des dispositions de protection et de gestion, et des consultations avec les communautés locales pour s’assurer que leurs intérêts seront protégés et que la proposition d’inscription bénéficiera du soutien de la population locale. Le processus devrait durer plusieurs années.