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Renforcer les structures de gouvernance locale pour une meilleure protection de la réserve de biosphère de Ziama
Fauna and Flora International (FFI), en partenariat avec le Groupe de recherche et d’échanges technologiques (Gret), met en œuvre le projet "Un paysage, une vision" avec le soutien du Programme de préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAPFor), financé par l’Union européenne. Le projet vise à améliorer la gouvernance locale au sein des communautés des 31 villages qui bordent la réserve de biosphère de Ziama, inclus dans les 5 communes rurales de Sérédou, Oremai, Fassankoni, Zébéla et Sengbédou, en utilisant une approche collaborative pour préserver et gérer les ressources naturelles et la biodiversité de la zone via une planification participative et durable de l’utilisation des terres au niveau local par les Comités de Gestion Communautaire.
D’autre part, un volet du projet consiste à impliquer effectivement les citoyens et les organisations de la société civile (OSC) dans le suivi de la fiscalité et des budgets publics locaux, avec notamment pour objectif d’inciter les élus et les organes de gestion des collectivités locales à rendre compte de leurs décisions et à intensifier les actions communautaires rentables et sensibles à l’environnement. Ainsi, le projet cherche à renforcer la participation citoyenne et à promouvoir une gestion responsable des ressources locales.
Pour cette dernière dimension, le Gret s’appuie depuis fin novembre 2023 sur l’expertise d’une ONG nationale, l’Alliance pour la promotion de la Gouvernance et des Initiatives Locales (AGIL). Le partenariat avec AGIL s’articule autour des activités suivantes :
- Réaliser un inventaire des interventions passées dans le paysage forestier de Ziama en lien avec le contrôle citoyen de l’utilisation des ressources publiques ;
- Identifier les organisations de la société civile à mobiliser au niveau des 5 collectivités locales concernées ;
- Mener des actions de communication, d’information et de sensibilisation des citoyens de la zone sur leurs droits et devoirs ;
- Organiser des sessions de formation pour les acteurs de la société civile, les autorités administratives locales et les services techniques de l’État au sein des cinq communautés cibles.
Les sessions de formation ont mobilisé 224 participants (acteurs de la société civile, autorités administratives locales, services techniques de l’État) dont 79 femmes (32%), renforçant leur capacité à intégrer la conservation des ressources naturelles notamment les forêts, l’eau, la faune et la terre dans leurs plans de mobilisation de fonds pour le développement de leurs communautés respectives.
Dans son allocution lors du lancement de la formation à Sérédou, M. Félix Fassa Iffono, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Macenta, a déclaré : "Tout élu qui cherche à atteindre un développement inclusif et durable doit privilégier l’implication des citoyens et notamment des organisations de la société civile dans l’identification, la mobilisation et la gestion des ressources de la collectivité."