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Expansion de l’agriculture de rente
Les régions dites « forestières » sont propices au développement de plusieurs cultures de rente, le cacao et le café, l’hévéa, le palmier à huile. Du côté ivoirien du paysage, en agriculture familiale favorisée par la présence de pôles agro-industriels et avec une forte pression migratoire de populations venant de régions de savanes du nord et de l’extérieur du pays, la déforestation massive n’a laissé subsister qu’au plus 5% de formations forestières naturelles dans le domaine rural et même dans les forêts classées, à l’exception de la FC Cavally préservée à environ 60%. Le PN Taï est aujourd’hui en grave situation d’insularisation, en rupture de connectivité avec le PN Grebo-Krahn plus àl’ouest.
Du côté libérien, le développement des cultures de rente a été interrompu durant les multiples crises qui ont secoué le pays. Il reprend tant sur le plan des agro-industries (plus au sud du paysage) qu’au niveau de l’agriculture familiale. En Côte d’Ivoire la « disponibilité » en terres s’étant fortement tarie, le flux de migrants pour partie « réfugiés climatiques » se porte maintenant sur les forêts du Liberia. S’il n’y a pas encore eu (ou extrêmement peu) d’agressions directes sur les parcs nationaux, le risque est réel. Il est plus fort pour les autres massifs forestiers (Proposed Protected Areas, State forests et Community forests), notamment sur la FMC-F où devrait être aménagé le corridor de connectivité entre Sapo et Grebo-Krahn.